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Rencontre avec Emmanuel Nihon, président du PTB Visé

Rencontre avec Emmanuel Nihon, président du PTB Visé

Emmanuel Nihon est le président de la nouvelle section du PTB Visé. Il habite dans la commune depuis toujours. Avec ses camarades, il construit cette nouvelle section depuis janvier 2017. Rencontre….

Tu es le président de la nouvelle section du PTB Visé, peux- tu te présenter ?

J’habite avec ma compagne et nos 2 enfants dans le quartier Devant le Pont. Je travaille dans le secteur hôtelier depuis plus de 20 ans. J’ai toujours été intéressé par la politique et plus particulièrement la politique internationale. Au PTB j’y ai découvert un tout autre son de cloche que dans les partis traditionnels. Un parti dans lequel l’humain est au centre des préoccupations. Ce sont surtout le peu d’importance accordé à l’enrichissement personnel et la volonté de changer la société avec les gens et pas à la place des gens qui m’ont convaincu. Au PTB, les gens sont sincères dans leur engagement et ne s’enrichissent pas en faisant de la politique.

 

Visé est plutôt connue comme une commune de la classe moyenne, est-ce que le PTB y a vraiment sa place ?

(Rires) … Je répondrais en 2 temps. D’une part, il est vrai qu’à Visé il y a une partie de la population qui a encore la chance d’avoir un boulot soit comme salarié soit comme indépendant et c’est tant mieux. La réalité est que même au sein de ces personnes, beaucoup se posent des questions sur la politique qui est menée aussi bien au niveau fédéral, régional ou communal. Prenons juste 2 exemples de la politique en matière de pension. Comment comprendre qu’on veuille nous faire travailler plus longtemps pour gagner moins alors qu’il y a tant de jeunes sans boulot ? Comment accepter que la ministre de la santé veuille remettre les gens malades au boulot quand on sait que de plus en plus de gens souffrent de burn out lié aux conditions de travail de plus en plus stressantes ? Au niveau plus local, comme ex- indépendant moi-même, j’ai vu pas mal de commerçants qui ont du fermer leur porte. Car bien sur, les gens comprennent de plus en plus qu’il y a un lien étroit entre le pouvoir d’achat des travailleurs qui est continuellement en diminution et le commerce local. Il va donc de soi que tous ceux qui réfléchissent un peu se disent que s’unir avec tous ceux qui subissent la crise aujourd’hui c’est quelque part se soutenir soi-même. De plus, qui peut se considérer à l’abri d’un éventuel licenciement quand on sait que les actionnaires des grandes entreprises ne voient que leur retour à 2 chiffres.
D’autre part, Visé, c’est aussi une commune diversifiée avec des quartiers populaires, une grande diversité et aussi une partie de la population dans la pauvreté. Comme section nous voulons rassembler toutes les personnes de ces différentes réalités. Au PTB nous voulons une société où les 99 % de la population est prise en compte. Il n’est pas normal que le 1% des plus riches possède autant que les 20% des plus pauvres

Vous construisez la section depuis janvier 2017 sur Visé que pouvez vous déjà en dire ?

D’abord que la sympathie par rapport à notre parti est en croissance ces derniers temps et cela ne se traduit pas seulement dans les sondages mais aussi dans les discussions que nous avons avec les gens et aussi dans les nombres de nouveaux membres qui nous rejoignent. Cette sympathie, elle existe aussi à Visé. Ensuite, nous ne sommes pas un parti comme les autres. Nous sommes un parti qui voulons construire une autre société parce que celle que nous avons devant nous ne nous convient pas. Nous avons construit pas à pas notre premier groupe de base avec 5 personnes. Aujourd’hui nous sommes 15 et nous envisageons de grandir encore pour atteindre 3 groupes d’ici la fin de l’année. Si l’on veut peser sur la politique et obtenir des changements, il ne suffira pas de voter pour nous. Nous ne voulons pas mentir aux gens. Nous voulons leur dire, prenez votre sort en main, organisez-vous. L’histoire a prouvé que ce n’est que lorsque le peuple est organisé , uni et mobilisé qu’il peut obtenir des victoires. Pensez à la journée des 8 h ou aux congés payés.
Dans notre parti, un groupe de base, ce sont des femmes et des hommes, membres du Parti qui se réunissent au minimum une fois par mois. C’est le centre de notre parti, c’est là que se déroule notre démocratie . C’est là que nous décidons de nos actions.

Qu’avez-vous mis en place pour vous faire connaître ?

Avec le Groupe de base, nous avons été à la rencontre des membres qui ne sont pas (encore) dans notre groupe et les sympathisants que nos membres de groupe connaissaient. Nous leur avons demandé de nous rejoindre. Nous avons également été actifs autour de la pétition contre la redevance TV en faisant du porte à porte dans le quartier de Loën et sur le marché. Nous avons organisé la distribution- en toute-boîte- de notre dépliant « PTB Info ». Et enfin dernièrement, le 27 septembre, nous avons organisé conjointement avec nos camarades de la nouvelle section d’ Oupeye une rencontre avec notre porte-parole et député fédéral Raoul Hedebouw. Nous avons réuni plus de 160 personnes et avons pu accueillir de nouvelles adhésions.

 

Vous lancer une enquête pour aller à la rencontre de centaines de visétois et connaître leur avis. Pourquoi ?

Nous avons une toute autre manière de faire de la politique que les partis traditionnels. Nous n’allons pas décider à la place des gens quelles sont leurs préoccupations et encore moins leur dire que nous nous occuperons de leur problèmes après les élections et qu’on reviendra les voir 6 ans plus tard. Au contraire, nous voulons mettre les gens en mouvement et pour cela nous devons les rencontrer. Les sondages nous donnent 25 % . Ce ne sont que des sondages bien sur mais nous voulons aller à la rencontre d’un maximum de ces personnes et transformer leur sympathie en force concrète pour changer les choses. D’autre part, nous avons comme parti de gauche notre vision globale sur comment devrait fonctionner une ville ou une commune et nous voulons aussi débattre de cela avec un maximum de la population, pour faire connaissance, échanger et s’enrichir. Enfin, il est très important pour nous de connaître les préoccupations et les revendications qui touchent la plus grande majorité des personnes enquêtées. Car en trouvant le dénominateur commun nous serons plus unis pour obtenir des petites ou grandes victoires. Lors d’une soirée des membres et sympathisants que nous avons organisée en juin nous avons déjà un peu sondé et nous pouvons déjà vous dire que ce qui fâche ce sont : le manque de transports en commun entre les entités de Visé et le centre ; le souci d’avoir une commune respectueuse de l’écologie et la question des taxes et plus particulièrement la taxe immondice qui a augmenté de 10 % . C’est assez scandaleux de faire payer les ménages 3 fois. Une fois à l’achat des marchandises car en effet les coûts des emballages sont répercutés sur les prix ; une deuxième fois en nous faisons trier , ce qui représente une main d’œuvre gratuite et une troisième fois via la taxe forfaitaire ainsi que le prix au kilo et à la lévée. Pendant ce temps là c’est la multinationale Suez qui engendre les bénéfices. Le PTB défend un ramassage et traitement de déchets public et gratuit.